Formation MITIC 23/11 Compte-rendu de la journée
Production médiatique
Plus-value de publier sur Internet
L’équipe de l’Atelier Canopé de Besançon a le plaisir de participer à la mise en oeuvre de la formation des animateurs MITIC (médias, image, technologies de l’information et de la communication) en partenariat avec la HEP BEJUNE. L’objectif de ces formations est de développer les compétences des animateurs ou animatrices MITIC, dans le cadre de leur formation (Certificate of Advanced Studies (CAS) « Animateur ou animatrice MITIC en établissement »)
Déroulé de la journée
- Introduction et brise-glace
- Historique de la publication et usages sociétaux
- Exercice pratique (élaborer une charte et connaître le mode de publication pour tweeter la journée)
- Explorer des modes de publications scolaires différents et commenter sur un espace d’écriture collaboratif
- Portrait et SWOT de la publication scolaire sur le Web
- Réflexion : pourquoi publier en classe ? Avec quoi ? en respectant quelles règles ?
- Exercice pratique de publication avec un outil simple (Book Creator)
- Réflexion autour de l’accompagnement des enseignants en tant qu’animateur MITIC avec les personas
- Module PIX « partager et publier »
- Rédiger un article de Blog avec WordPress
Après avoir brisé la glace grâce à un jeu de cartes composé de pictogrammes, l’animatrice a commencé par nous présenter un historique des publications sur Internet.
Historique des publications
Au départ, Internet servait à la mise en ligne de blogs personnels, sorte de journaux intimes numériques. Il a fallu cinq ans pour que le nombre de blogs passe de 23 en 1999 à 3 millions en 2004, année de l’apogée des blogs et de l’arrivée du réseau social Facebook. Petit à petit, de nombreuses plateformes ont vu le jour telles que Youtube, Instagram, Snapchat, etc. Depuis 2017, beaucoup de plateformes de blogs personnels ont fermé, probablement par manque d’intérêt des utilisateurs.
Les évolutions techniques – WiFi, Smartphones, 3G et 4G – ont favorisé le succès des réseaux sociaux. Le nombre d’individus connectés à Internet a explosé en quatre ans, de 2012 à 2016 pour atteindre 3,4 milliards. Ceci a permis aux réseaux sociaux d’occuper une place centrale dans notre société.
Ces médias sociaux ont complètement révolutionné notre manière de communiquer et de se positionner par rapport aux autres. Parmi leurs avantages, on peut citer leur rapidité, leur facilité d’utilisation et d’accès, leur forte visibilité et l’interactivité qu’ils permettent.
L’idée que les jeunes soient des « digital natives » s’est rapidement avérée fausse pour être remplacée par les termes de « digital naïves ».
Finalement, notre revue de question suggère que les digital natives sont pour une bonne part aussi des novices, des digital naïves, des proies faciles pour les diverses incitations du marché. Leurs utilisations des technologies sont fréquentes, mais dans un spectre très limité et avec un degré d’autonomie relatif.
Georges-Louis BARON, Éric BRUILLARD, Technologies de l’information et de la communication et indigènes numériques : quelle situation ?, Rubrique de la revue STICEF, 2008
Il est donc important de les sensibiliser à l’impact des publications sur Internet. La posture de l’enseignant est centrale dans cet apprentissage car il permettra de mener une réflexion approfondie en classe et d’échanger avec les élèves au sujet de leur vécu.

Les ressources à disposition sont par exemple les vidéos « Les Clés des médias« , les dessins animés Vinz et Lou. On trouve également des jeux de plateau tels que « Média Sphères » pour aborder cette thématique en classe.
Les publications en ligne, par exemple sur Twitter, peuvent servir de déclencheur à l’élaboration en classe d’une charte expliquant les règles à respecter. Ceci dans le but que les élèves réfléchissent à leur propre posture lorsqu’ils publient sur les réseaux sociaux.
Différents outils permettent de créer du contenu dans l’intention de le publier sur Internet par exemple: Padlet, Bookcreator, WordPress, Twitter.
Le reste de la journée a été axé sur la pratique avec différents tests d’applications sur iPad et ordinateur.
Pourquoi publier à l’école?
La société évolue sans cesse et l’école se trouve souvent sur la touche concernant les nouvelles technologies. Il est donc important pour cette dernière de palier à ses lacunes en proposant aux élèves des activités qui suivent au plus près leur réalité. La publication de travaux d’élèves sur des réseaux sociaux peut et doit être une des solutions pour tendre vers ce but. Mais pourquoi publier? C’est sur cette question que nous nous concentrons.
La motivation
La première raison que nous pouvons soulever est la motivation des élèves. Cette dimension joue un grand rôle dans l’apprentissage. Savoir que son travail sera vu et « liké » par des personnes externes à l’établissement scolaire est valorisant pour les enfants.

Collaborer pour créer
Le deuxième axe qu’il est intéressant de traiter est celui de la collaboration. Il est plus facile de créer un projet en collaborant avec ses camarades plutôt que de se retrouver seul devant sa feuille. L’enfant qui ne sait pas écrire ou qui est mauvais en orthographe sera inexorablement paniqué devant son texte. La possibilité d’avoir des commentaires constructifs ou des ajouts à sa publication peut briser cette peur de l’écrit et lui permettre de se lancer dans un projet.
Ressources disponibles en tout temps
La publication en ligne a également un avantage en ce qui concerne le partage de ressources par l’enseignant pour que les élèves y aient accès depuis la maison. C’est l’un des principes de la classe inversée.
Ouverture vers l’extérieur
Le dernier élément, mais pas des moindres, est l’ouverture de l’école. On imagine souvent ce lieu comme un lieu clos, secret, sans possibilité de voir ce qui s’y passe. Grâce aux publications des activités faites en classe, les parents ont un droit de regard simple et rapide sur ce que vivent leurs enfants durant leur journée. Les discussions lors du repas en sont simplifiées et des liens sont ainsi créés.

Il est sûr que des risques sont liés à la publication en ligne, on ne peut le nier. Il est possible de minimiser ces risques si les connaissances du personnel enseignant concernant les réseaux sociaux sont correctes et qu’ils sont sensibilisés au sujets des données personnelles.
Quoiqu’il en soit, le temps de l’école traditionnelle est révolu. Ayons le courage d’essayer d’autres méthodes…

Que publier à l’école?
La publication en contexte scolaire, c’est rendre accessible et visible un contenu produit en classe. Elle peut être médiatique ou expérientielle.
Dans l’utilisation du numérique, les possibilités sont nombreuses:
- blog
- livre numérique
- site Internet
- partage de savoirs (contributions Wikipedia)
- vidéos
- réseaux sociaux
- …
Comment publier?
La première étape est de choisir une plateforme adaptée à la publication visée. Quelques exemples:
- Twitter pour le suivi en temps réel d’une activité.
- Padlet pour une vue générale des activités de la classe ou de l’école.
- Instagram pour des productions graphiques.
- WordPress pour faire des articles complets sur un sujet en particulier.
La mise en place d’une charte d’utilisation de la plateforme numérique avec la classe est indispensable : discuter de ce qui est autorisé ou non, des avantages et risques et enfin des contenus appropriés.
L’étape suivante est la construction d’une identité pour la classe ou pour les élèves qui réaliseront les publications. Il faut réfléchir à ce qu’on choisit de montrer ou non aux personnes qui consulteront le contenu. Cette identité ne sera pas identique en fonction du public cible et de l’ouverture plus ou moins importante de la plateforme.
Voici venu le temps de l’écriture et de la vérification du contenu, des sources et du respect de la charte avant la publication finale.
Bon travail !
Article rédigé par les stagiaires lors de la formation